Grammaire wallonne en ligne
Li waibe del croejhete walone
Sous-sections
Orthographe
Ce sont les déterminants et les adjectifs
devant le nom qui expriment le nombre.
La marque écrite du pluriel est l'ajout d'un «s»
au nom (jamais «x»). Ce «s» ne se prononce jamais.
- ene djin (une personne) → des djins; on
tchvå (un cheval) → des tchvås; l' ouy (l'œil) → les ouys; li fizik (le fusil) →
les fiziks; on cayô (un caillou) → des cayôs.
Dans certaines variantes du système de transcr. Feller, certains écrivains,
craignant de gêner la prononciation, n'ajoutent pas non plus de «s» après une
consonne prononcée non suivie de «e» (mots terminés par «k», «w», «gn», «tch»,
«dj», «h», «ch», etc.):
Remarque: dans les systèmes d'écriture wallons anciens, il était
très courant de n'écrire aucune marque du pluriel pour les substantifs
--puisque celle-ci n'existe pas. Cette règle est encore défendue par Forir dans
son dictionnaire de 1866.
a) Certains noms s'emploient toujours au pluriel:
- des cwårs ou des liårds ou des çanses
ou des petôles ou des aidants (de l'argent);
des broûs (de la boue; mais on broû, un bourbier); les
hårdes (lès hårs ≃ lès hâdes) (les vêtements); des
berikes (des lunettes); des courreyes ou des coratreyes
(de l'agitation, des démarches inutiles); des dondinnes (des caprices,
des fantaisies); des gobeyes (des guenilles); des kekesses
(des questions importunes); les lokes (les vêtements, l'habillement);
des mezômenes (des manières; commissions secrètes); des
mizeres (des détritus), etc.
b) Plusieurs noms de maladies s'emploient toujours au pluriel:
- les poketes (la variole); les rodjetes ou les
rodjeus ou les rovioûles (la rougeole); les boufletes (les
oreillons); les poketes volantes (la varicelle). Mais: li
djaenisse (jaunisse), li coûtrece d' alinne (l'asthme), etc.
c) Certains noms s'emploient toujours au singulier (pluriel en français):
- ene cizete (des ciseaux); ene tricwesse (des
tenailles); ene cizaye (des cisailles); ene djermale (des
jumeaux), etc.
Pablo Saratxaga
2012-05-20