Cinq modèles de verbes réguliers sont présentés ici suivant leur terminaison à l'infinitif. Les autres verbes peuvent former de petits groupes ou sont souvent irréguliers. Ils font l'objet de pages particulières. À plus d'un égard, cette répartition est arbitraire: dans certaines régions, les verbes des trois premiers groupes se distinguent peu; dans d'autres, des verbes rassemblés ici dans une même catégorie ont des paradigmes distincts. C'est pourquoi il ne faut pas considérer les verbes qui suivent comme des catégories dans lesquelles entreraient tous les autres, mais plutôt comme des modèles courants.
Il s'agit des verbes en -er: tchanter (chanter), viker (vivre), pinser (penser)...
SW, sud nam.: tchantè, vikè, pinsè, etc.
Certaines régions de l'OW et l'extrême est de la Wallonie (malm., Vielsam) présentent une tendance plus grande à avoir une terminaison -î pour des verbes qui, ailleurs, ont une terminaison -er: vikî (pour viker; vivre); djåzî (pour djåzer; parler); choûtî (pour schoûter; écouter; attendre), etc.8.1
Il s'agit des verbes en -î: candjî (changer), bodjî (bouger), flayî (frapper)...
Brab., sud nam., fam.: candji.
Bast.: tchindjer.
Variantes en SW: tchindjè (chestr.), tchindji (bast.), candji (fam.)
Il s'agit des verbes en -yî: netyî (nettoyer), s(i)tudyî (étudier), bwestyî (boiter), mawyî (mâcher)...
Liég. (parfois nam., brab.): nètî.
Sud nam.: nètyi.
brab.: nèti.
Bast., fam.: nètier; chestr.: nètiè.
Verbes en -i: fini (finir), pårti (partager), flåwi (faiblir), rimpli (remplir)...
Brab.: fënë.
Verbes en -e: code (cueillir), mete (mettre), dîre (dire), s(i)påde (répandre)...
Il existe une tendance sporadique à utiliser des verbes dépourvus de toute marque de l'infinitif.
Cette tendance est relativement plus forte en bast. et en malm.
Pablo Saratxaga 2012-05-20